Ondine
Ondine, un film de Neil Jordan, avec Colin Farrell.
Résumé Allociné :
Syracuse, un pêcheur irlandais, découvre un jour dans son filet une femme prénommée Ondine, dont il est persuadé qu’il s’agit d’une sirène. Au fur et à mesure qu’Ondine s’intègre dans la communauté, plusieurs théories émergent quant à sa nature, tandis que Syracuse commence à tomber amoureux d’elle…
Je voulais impérativement voir ce film. D’abord parce que ça se passe en Irlande, et que j’adore ces paysages, puis parce qu’il s’agît de sirène, dans un monde contemporain. Enfin, parce que c’est Colin Farrell et que cet acteur me plaît (hormis son rôle dans « Alexandre » pour lequel il n’était pas fait, selon moi…).
Ainsi, à notre époque, un pêcheur ramène dans ses filets une femme, qui a la beauté d’une sirène, un accent inconnu et qui, lorsqu’elle chante, amène à elle les poissons et homards pour faire la bonne fortune de son marin… Fou ! Oui, pour quelqu’un de terre à terre. Mais pour la petite fille de ce pêcheur, nulle folie, seulement une légende enfin prouvée : les sirènes existent, et plus précisément, les selkies !
Le film va et vient sur le même questionnement : est-ce possible ? Est-ce un rêve ? Sommes-nous en train de perdre la raison ? Puis, au fur et à mesure, on se laisse aller à y croire, parce que l’enfant qui est en nous veut y croire, se fichant presque naturellement du jeu de piste que le scénario offre. On veut de l’amour, de la magie et du rêve.
Ondine est si bien ficelé qu’on en perd tout raisonnement, plongeant sans la moindre difficulté dans les décors d’un bord de mer Irlandais, oubliant la grisaille du port, la bassesse des hommes et le nerf de la guerre : l’argent. Nous sommes avec Ondine, partageant les révélations de l’enfant qui la sublime de contes de fée, et pour un peu on oserai troquer pieds contre nageoire…
Ce n’est pas le genre de film qui marque, pourtant j’y pense très souvent encore, si bien qu’il est dans mes favoris… Les décors sont beaux mais finalement très axés sur la vie du port. On sentirait presque le poisson, la sueur et le bruit envahir notre propre monde. J’ai eu même envie de m’isoler tant Syracuse (Collin Farrell) joue bien l’homme détruit, blasé et pressé de retrouver son moment de solitude, loin du peuple.
Les couleurs toujours sombres ou en tout cas sans lumière pure sont une des spécialités de Neil Jordan qui, dans Entretien Avec Un Vampire, a su sublimer les ciels chargés, les aurores embrumées et les crépuscules interminables…
Je ne vous révélerai pas la fin, comme beaucoup savent le faire. Je dirai juste qu’il faut regarder ce film avec l’âme ouverte, sans penser à analyser les scènes. Regarder ce film et vivre avec Syracuse, à travers son passé déchiré, rechercher comme lui le rêve, la pureté en ce monde, la magie.
Oui, je dirai qu’il faut laisser la magie vous envahir.
L’envie d’y croire.
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